Hommage – Funérailles du Père Jean-Marie Gélinas, c.s.v.

Aujourd’hui la Parole de Dieu commence par les mots : Heureux… Jésus énumère les articles de la Charte de son Royaume. Un règne de paix, de justice, de miséricorde, de consolation et de pauvreté du cœur.

Jésus affirme que si, dans notre vie, nous essayons de mettre en pratique ces Béatitudes, eh bien, nous serons heureux!

Jean lui, dans sa lettre, nous invite à nous aimer les uns les autres en nous rappelant comment Jésus nous a aimés et nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.

Jean-Marie Gélinas c.s.v.Ces deux extraits de la Parole de Dieu nous offrent une belle introduction pour parler de celui qui nous rassemble ce matin autour de la table eucharistique : le père Gélinas! Nous voulons lui rendre un hommage pleinement mérité!

Son parcours de vie peut nous inspirer, nous aussi, pour vivre les Béatitudes maintenant. Pour nous permettre, nous aussi, de témoigner de l’amour du Christ en ce monde dans lequel nous évoluons comme religieux ou laïques.

Je crois que le père Gélinas avait pris très au sérieux les recommandations de Jésus pour faire advenir son Règne. Nous tous, qui l’avons côtoyé, pouvons dire qu’il était un religieux à l’aise dans sa vie d’homme consacré.

Le Père Gélinas dans sa jeune vie religieuse, comme religieux frère, a enseigné et ouvert de jeunes esprits à la beauté de la littérature et, ensuite devenu prêtre, il a exercé son ministère en paroisse, dans les hôpitaux et aussi en accompagnement spirituel. Tout cela pour manifester dans notre monde, à sa façon à lui, le Règne de Dieu.

Le Père Gélinas était un homme bon, souriant et plein d’humour. Il était, comme les Béatitudes le suggèrent, un homme heureux. Il était calme, serein et porteur d’espérance.

Je ne l’ai jamais entendu être pessimiste face à l’avenir de l’Église d’ici ou face aux nombreux changements que nous avons vécus depuis les années soixante!

Je peux témoigner qu’il fut durant toute mon adolescence mon directeur spirituel. Sa manière douce et attentive de m’écouter m’a permis de nommer lentement ma vocation. Toujours il a respecté mon cheminement. Jamais il ne m’a brusqué et il m’a inlassablement témoigné sa joie d’être un religieux et un prêtre.

En ce sens, dans mes années de collégien (au collège saint-Viateur d’Outremont) où j’étais une machine à questions et en pleine mutation personnelle, il a su demeurer un phare solide et aimant.

Il fut un homme marquant de ma vie et un prêtre inspirant. Je lui rends hommage ce matin. Moi qui a servi comme enfant de chœur à son ordination en 1962!

Le père Gélinas n’a pas fait beaucoup de bruit, n’a jamais eu de grandes responsabilités mais il est demeuré fidèle à sa foi et à son espérance. Le père Gélinas fut un homme tranquille mais rayonnant par sa présence douce et aimante.

Pour nous ce matin, je crois que le Père Gélinas peut nous aider, dans le mystère de la Communion des Saints, à poursuivre notre pèlerinage terrestre et à mieux incarner les Béatitudes.

Il me disait souvent quand je le rencontrais : (et tous ici se souviennent de ses problèmes de vertige) « Tu sais, Pierre, mon médecin vient de me mettre au grand repos ».

Cette fois-ci, c’est vrai.

Reposez-vous bien en Jésus, Père Gélinas!

Puisse l’éternité vous être douce! Amen.

Père Pierre Francœur, c.s.v.
26 avril 2016

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